Vie spirituelle

Le calendrier ci-dessous contient les éléments permanents du calendrier liturgique en usage à l’abbaye Saint-Wandrille.

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Jour chômé

L’Église permet aux fidèles de s’associer plus étroitement au sacrifice de la messe offert pour tous par une intention particulière confiée au célébrant, à qui on a toujours reconnu la possibilité de joindre cette intention particulière à l’intention générale.

La messe n’a pas de prix. Mais dès les origines, les fidèles ont voulu participer à l’Eucharistie par des offrandes en nature ou en espèces. Elles étaient destinées à assurer les frais du culte, la subsistance des prêtres, la vie de l’Église. C’est l’origine de la pratique des «honoraires de messe», qui date du VIIIe siècle et qui s’enracine dans l’Ancien Testament où le prêtre recevait une part des sacrifices faits à Dieu. Le prêtre doit toujours pouvoir «vivre de l’autel». La vie matérielle de l’Église et de son clergé repose ainsi, pour une part, sur cette contribution volontaire des fidèles.

pour offrir une messe

Si vous souhaitez offrir une messe, merci de choisir le mode de paiement pour lequel vous souhaitez opter. Complétez ensuite le formulaire qui vous sera fourni (en ligne pour un règlement par carte bancaire et un formulaire à imprimer pour un règlement par chèque) et suivez les instructions qui y sont stipulées.

Correspondance : Père Messier
Abbaye Saint-Wandrille
2 rue Saint-Jacques – Saint-Wandrille-Rançon – 76490 Rives-en-Seine

Confier une intention à la communauté

Si vous avez une intention à confier à la communauté des moines, vous pouvez la formuler en cliquant sur le bouton qui suit. Les frères la porteront dans leur prière.

pour déposer un cierge

Si vous souhaitez déposer un cierge et une intention de prière dans la chapelle Notre-Dame de Caillouville, cliquez sur le bouton offrande et complétez ensuite le formulaire qui vous sera fourni et suivez les instructions qui y sont stipulées.

 

Les personnes qui le souhaitent peuvent rencontrer un moine.
S’adresser à la porterie ou auprès du Père hôtelier.

Si vous vous posez des questions, avez des craintes, ne sachez comment faire… vous trouverez des réponses :

FAQ

Il est possible de rencontrer un moine pour une écoute, un conseil, une confession. Il est préférable de prendre rendez-vous par téléphone.
Il est aussi possible de se rendre à la cathédrale de Rouen, un Accueil d’écoute est ouvert du mardi au samedi de 14h à 17h30 et le mercredi matin de 10h30 à 12h.
En cas d’urgence il est possible d’avoir une écoute téléphonique au 02 35 44 84 37  ou 02 35 88 74 50 les dimanche, lundi, mercredi et jeudi  de 18h00 à 22h00   (www.chretiens-ecoute.fr)
Enfin, dans des cas particuliers, vous pouvez vous adresser à l’exorciste de votre diocèse.

Diocèse de Rouen
Accueil Saint Sauveur
41 route de Neuchâtel 76044 ROUEN cedex 1
06 75 22 83 64
(Accueil sur rendez-vous)

Diocèse du Havre
Prendre contact avec la maison diocésaine
22 rue Séry – 76600 Le Havre
Tél. : 02 35 42 48 28

Au VIIIe siècle, à Metz, les rois francs importent la liturgie romaine dans leurs églises et leurs monastères: c’est la naissance du répertoire grégorien, car les chantres francs, tout en reprenant les mêmes textes, vont transformer les mélodies et leur donner une force, une souplesse, un élan nouveaux, en même temps qu’une grande intériorité, liée à la méditation de la parole qui est chantée, et un sens profond de l’adoration. Cela fera le succès de ce chant grégorien dans les abbayes, qui l’apprennent par cœur, le cultivent, le transmettent…

Mais rien n’est figé, et plusieurs facteurs contribuent à modifier l’interprétation de ces pièces. L’exécution en est d’abord représentée sous forme de neumes ; puis, pour faciliter l’apprentissage par cœur et la diffusion, les mélodies sont notées sur des portées à une puis plusieurs lignes. Parallèlement, l’avènement de la polyphonie dans les églises fait évoluer l’interprétation. C’est enfin l’introduction du rythme mesuré, au cours du moyen-âge. Le chant grégorien, désormais appelé plain-chant, entre en décadence, car les chantres, et encore plus les fidèles, n’y voient plus que d’interminables kyrielles de notes égales. En Italie à la Renaissance, en France à l’époque classique, des compositeurs essaient de fabriquer d’autres mélodies selon une esthétique plus contemporaine.

Au XIXe siècle, dom Guéranger, abbé de Solesmes, avec ses moines, notamment dom Joseph Pothier, futur abbé de Saint-Wandrille, veut revivifier la prière de l’Église par le retour au chant grégorien : il fait rechercher la mélodie primitive en s’aidant des manuscrits anciens, et donne les principes de la bonne interprétation de ce chant : privilégier la bonne diction de la parole par rapport à l’effet musical, toujours subordonné. À la fin du siècle et au début du siècle suivant, le chant grégorien connaît un renouveau spectaculaire, grâce aux travaux des moines et aux directives du pape saint Pie X. Pourtant, après le concile Vatican II, et malgré ses recommandations, le chant grégorien connaît une certaine désaffection. Il garde cependant toute son actualité, par ses qualités propres et son adéquation avec la liturgie romaine que nous célébrons. L’expérience de sa pratique dans une schola monastique montre qu’il peut encore exprimer et magnifier la foi de l’Église en prière, et nourrir la vie intérieure des contemplatifs.

le chant grégorien
à Saint-Wandrille

À Saint-Wandrille, après la restauration de la vie monastique en 1894, l’arrivée comme abbé de dom Joseph Pothier est à l’origine d’une attention toute particulière au chant grégorien dans notre communauté. Comme il est nommé par Pie X président de la commission chargée d’éditer les livres de chant pour la messe et l’office (parus en 1908 et 1912), Dom Lucien David, son secrétaire, et futur maître de chœur de Saint-Wandrille, se fera l’ardent défenseur de ces ouvrages, et plus généralement des principes d’exécution du chant grégorien qu’il a appris de dom Pothier – non sans une rivalité avec l’atelier de paléographie de l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes.

Dans les années d’entre-deux-guerres, la fondation de Saint-Benoît-du-Lac au Québec est aussi l’occasion de porter l’apostolat grégorien outre-Atlantique.

Comme l’avait magistralement fait dom Pothier, dom David, dans son souci d’un chant grégorien vivant, n’a pas hésité à composer ou à adapter des textes et des mélodies, comme par exemple l’antienne Lumen hilare, que nous chantons encore.

Après sa mort, dom René-Jean Hesbert, moine de Solesmes, arrivé à Saint-Wandrille en 1949, est nommé maître de chœur et fera profiter notre communauté, jusqu’à sa mort en 1983, de sa vaste érudition et de sa profonde admiration du chant grégorien comme acte d’adoration. Il est l’auteur du Missale sextuplex et du Corpus Antiphonalium Officii (CAO), deux ouvrages fondamentaux à la fois pour la musicologie et l’histoire de la liturgie. Il est possible de se procurer le CAO en nous contactant.

Après lui, notre chœur sera dirigé pendant près de trente ans par dom Jean-Paul Armanini, disciple surdoué de dom Jean Claire et du chanoine Jeanneteau, dont il a parfaitement assimilé l’enseignement synthétique sur la modalité, le rythme et la neumatique. Notre chœur et notre schola ont pu, grâce à son travail plein de sensibilité et à son enthousiasme, boire à la meilleure source du renouveau à la fois scientifique et artistique, pour ne pas dire spirituel, de ce chant, en suivant chaque semaine sa classe toujours instructive, nourrissante … et pleine d’humour !

Les héritiers actuels de cette longue histoire essaient, à la mesure de leurs faibles moyens, de maintenir et de développer le goût et le soin apporté à cet art, au service de la liturgie et de la prière de l’Église.